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La Vendée au risque du droit.

Comment peut-on qualifier les événements qui ont eu lieu en Vendée (1793-1794)? S’agissait-il d’une guerre civile ? Peut-on parler de crime de guerre? De crime contre l’humanité voire de génocide? Le juriste Jacques Villemain répond à ces questions.
Christophe Dickès
Publié le 29/03/2017

Dernièrement, Storiavoce explorait les liens de l’histoire et du droit à travers la découverte des Grands procès du XXe siècle. Nous sommes entrés pour l’occasion dans les prétoires afin de découvrir les minutes d’une sélection des procès qui ont marqué l’histoire contemporaine de la France. Pour cette nouvelle émission, Christophe Dickès souhaite approfondir ce lien si particulier entre d’une part l’Histoire et d’autre part le Droit, ceci à partir d’un cas particulier: la Vendée des années 1793-1794. Nous sommes donc sous la Révolution française, pendant la Terreur, pendant ce que l’historien Jean-Clément Martin a appelé « la part maudite de la Révolution ». Véritable sujet d’histoire après avoir été trop  longtemps laissé à la mémoire, les guerres de Vendée sont largement étudiées depuis une trentaine d’années. Mais qu’en est-il exactement du dossier juridique ? Comment peut-on qualifier les événements qui ont eu lieu à cette époque dans l’ouest de la France ? S’agissait-il d’une guerre civile ? Peut-on parler de crime de guerre ou bien même de crime contre l’humanité voire de génocide comme l’affirme l’historien Reynald Seycher ? En somme, si demain de tels faits avaient lieu, comment seraient-ils qualifiés au regard du droit pénal international ? Autant de questions auxquelles Jacques Villemain, juriste et auteur de La Vendée, 1793-1794 (Editions du Cerf), répond.

L’invité: Diplômé de Sciences Po, juriste et énarque, Jacques Villemain travaille au Quai d’Orsay. Il assure aujourd’hui le poste de représentant permanent de la France auprès de l’OCDE. Il a aussi travaillé pendant plusieurs années sur les questions de justice et de droit pénal international  auprès de la Cour de la Haye. Sur le fondement de son expérience acquise au sein de cette institution, il s’est penché sur la question vendéenne dans La Guerre de Vendée, Crime de Guerre? Crime contre l’humanité? Génocide? Une étude juridique (Editions du Cerf, 304 pages, 24€).


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