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Rien n’échappe à l’histoire

L'histoire suscite sans nul doute un engouement auprès d'un public de plus en plus large. Mais, paradoxalement, elle semble disparaître de notre culture commune. Elle participe pourtant à la construction d'une identité politique, culturelle et même spirituelle.
Christophe Dickès
Publié le 10/07/2023

L’histoire a envahi le champ de nos loisirs, mais semble avoir disparu de notre culture commune. À ce constat s’ajoute la volonté pour beaucoup de juger l’histoire en adoptant une posture morale, voire vindicative. Or, le rôle de l’historien apparaît comme plus rationnel : « Artisan appliqué, il se doit d’être humble et rigoureux, mais il pressent aussi la haute vocation de l’histoire : bien au-delà de ses usages politiques et sociaux, elle nous renvoie à la question de la vérité. » Dans un essai stimulant intitulé Rien n’échappe à l’histoire, Ambroise Tournyol du Clos se penche sur les fondements de la discipline historique. Sur les pas de March Bloch ou d’Henri-Irénée Marrou, le professeur qu’il est revient sur des questions essentielles : peut-on considérer l’histoire comme une science au même titre que les autres ? Quel est le rôle de l’histoire dans nos sociétés contemporaines ? Comment transmettre l’amour de l’histoire ou répondre à ses usages politiques ? L’histoire est-elle neutre et objective ? 

L’invité : professeur agrégé, Ambroise Tournyol du Clos est actuellement professeur après avoir enseigné en Afrique. Il a publié Transmettre ou disparaître. Manifeste d’un prof artisan (Salvator, 2021), et récemment chez le même éditeur Rien n’échappe à l’histoire (208 pages, 19,90€).


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