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L’âge d’or de la Perse

Au XVIe siècle, quand les Safavides conquièrent l'Iran, l'Empire ottoman domine l'Orient. C'est pour affirmer son indépendance qu’Ismaïl, le premier des shahs safavides, impose le chiisme à l’ensemble de son territoire. Renaissance culturelle et ouverture à l'Orient : la dynastie a laissé un héritage notable en Iran. Entretien avec Yves Bomati.
Christophe Dickès
Publié le 16/03/2023

L’épopée des Safavides aux XVIe et XVIIe siècles en Iran a contribué à l’âge d’or de la Perse. Mieux, l’Iran d’aujourd’hui serait incompréhensible sans la prise en compte du rôle de cette dynastie dans la création du premier État chiite de l’histoire. À quel moment précisément assumera-t-elle, sans équivoque, ses liens avec le chiisme ? En quoi l’année 1501 fut-elle déterminante ?

Prince inattendu et même oublié, l’empereur Shah Abbas Ier, le cinquième des shahs safavides, a marqué l’histoire de la dynastie. Grand diplomate, il a ouvert son pays à l’Occident, facilité les échanges par la création de réseaux de communication et fondé la plus belle perle de l’Orient, Ispahan. Quelles politiques intérieures et étrangères a-t-il menées ? Pourquoi l’Iran s’est-elle tournée vers l’Occident, et même la papauté ? Comment distinguer la réalité des mythes autour de ce personnage qui domine l’histoire iranienne ?

L’invité : Yves Bomati, docteur ès lettres et sciences humaines, diplômé de l’École pratique des hautes études, est spécialiste d’histoire des religions et s’intéresse de près aux civilisations orientales et moyen-orientales. Il est en outre l’auteur de nombreux ouvrages sur la littérature et la langue françaises. Avec Houchang Nahavandi, ils ont écrit Shah Abbas, empereur de Perse, 1587-1629, couronné en 1999 par le prix Eugène-Colas de l’Académie française et, récemment, Mohammad Réza Pahlavi, le dernier shah, 1919-1980. Yves Bomati vient de publier L’âge d’or de la Perse. L’épopée des Safavides : 1501 – 1722 (Perrin, 444 pages, 25€).


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